Soins et rééducation

Afin de faciliter la guérison et d’accélérer le retour au front, plusieurs techniques de rééadaptation - hydrothérapie, héliothérapie, massages, mécanothérapie et électrothérapie - sont utilisées, seules ou en combinaison.

L’hydrothérapie

Hôpital du Grand Palais. Salle d’hydrothérapie, août 1915 - Coll. BDIC

Massages sous l’eau, affusions chaudes ou froides, douches, bains, bains locaux à vapeur sont prodigués au patient.
Un médecin témoigne que «depuis que nous soumettons ces blessés au traitement hydrothérapique, nous avons l’impression d’avoir réduit de moitié le temps de séjour à l’hôpital.»

L’héliothérapie

L’héliothérapie, qui repose sur l’exposition aux rayons du soleil, est un procédé novateur. Utilisée en complément d’autres traitements, elle vise à améliorer la cicatrisation de certaines plaies, à traiter des cas de tuberculose ou de rachitisme. Elle est très dépendante des conditions météorologiques. À partir des observations des médecins qui pratiquent cette technique, des protocoles de traitements sont mis en place. Les principes d’application, les effets curatifs, les contre-indications et les conditions de surveillance par le personnel infirmier sont décrits dans les publications scientifiques.

Les massages

Le massage est relativement simple à mettre en pratique : une table, deux chaises, un coussin ou un oreiller, un lit ou une chaise-longue peuvent suffire à toutes les opérations de massage. Les masseurs utilisent principalement comme onguent de la vaseline et du talc. Les gestes les plus utilisés sont : la pression, la friction, l’effleurage, le pétrissage, la percussion, la vibration. En fonction de l’intensité et du rythme d’exécution, leurs effets sont stimulants ou sédatifs.

L’électrothérapie et la mécanothérapie

La mécanothérapie utilise des appareils mécaniques pour traiter des affections ostéo-articulaires ou musculaires. Cette thérapie nécessite, le plus souvent, la participation du patient.

Hôpital du Val de Grâce. Salle de mécanothérapie, août 1915 - Coll. BDIC Hôpital du Grand Palais. Salle de mécanothérapie. Août 1915 - Coll. BDIC

A contrario, l’électrothérapie ne requiert pas la participation active du patient, mais seulement sa présence.

Hôpital du Val de Grâce. Salle de mécanothérapie, août 1915 - Coll. BDIC

Un opérateur appuie sur les interrupteurs de l’appareil électrique, délivrant ainsi le courant jusqu’aux électrodes branchées sur la partie musculaire du patient à stimuler.

Electromécanothérapie. Paris médical, 1915 Electromécanothérapie. Paris médical, 1915