Le Service de Santé des Armées en 1914-1918 (SSA)

Les fonctions du SSA

Personnel de l’hôpital d’évacuation n°17- 1914 - Collection Eddy OZIOL De manière générale le Service de Santé des Armées a pour missions :

  • la prise en charge des militaires blessés ou malades,
  • la prévention par la diffusion des mesures d’hygiène et de prophylaxie dans les armées,
  • l’évaluation médicale de l’aptitude physique des soldats,
  • l’administration et la gestion du Service de Santé aux Armées.
En 1914, le rôle du Service de Santé en campagne est précisé depuis le décret du 26 avril 1910. Il lui incombe de relever, transporter, évacuer et hospitaliser dans les ambulances, puis les hôpitaux, les blessés et les malades ainsi que d’assurer toutes les mesures d’hygiène et de prophylaxie afin d’éviter la propagation des affections contagieuses parmi les soldats.

La symbolique du SSA

La symbolique militaire permet d’identifier les différentes armes et services des armées. Casques Adrian modèle 1915 du Service de Santé : moutarde pour les troupes d’Afrique et coloniales, bleu horizon pour les troupes métropolitaines  – Coll. Eddy Oziol Le Service de Santé utilise des attributs dont l’origine remonte à l’Antiquité :

  • le serpent d’Asklépios (dieu grec de la médecine) qui symbolise par ses mues la régénération et le renouvellement de la vie. À l’origine, il s’enroule sur des baguettes qui représentent l’art de guérir, la médecine, la chirurgie et la pharmacie.
  • le miroir qui symbolise la prudence que le médecin doit avoir avant chaque décision médicale.
  • la couronne de laurier symbolise les vertus militaires et la couronne de chêne récompense les vertus citoyennes depuis la Rome antique.

En 1914-1918, cette symbolique se retrouve sur les insignes de col, les boutons d’uniforme ainsi que sur les casques.

Casques Adrian modèle 1915 du Service de Santé, Bleu horizon pour les troupes métropolitaines, moutarde pour les troupes d’Afrique et coloniales – coll.Eddy Oziol

La Croix-Rouge

L’idée de la Croix-Rouge est née dans l’esprit du Suisse Jean-Henri Dunant après la bataille de Solferino en 1859. Horrifié par le sort réservé aux blessés de guerre qui se retrouvaient quasiment livrés à eux mêmes après les combats, il crée en 1863 le Comité de secours international aux blessés de guerre désigné communément sous le terme de Croix-Rouge.
En 1864, la Convention de Genève est adoptée par 14 nations qui reconnaissent l’obligation de soigner tous les blessés sans considération de nationalité ainsi que la neutralité des personnels et des installations sanitaires. Le signe distinctif de cette neutralité est la croix rouge sur fond blanc que l’on va retrouver sur les fanions et brassards utilisés par les armées. Ils sont délivrés par l’autorité militaire. Bien que globalement respectée, cette convention a parfois fait l’objet de violations dans le contexte de violence extrême de ce conflit. Brassard règlementaire du Service de Santé des Armées avec tampon « Ministère de la guerre » – Coll. Eddy Oziol

Jean-Henri Dunant, fondateur du mouvement de la Croix-Rouge internationale
Jean-Henri Dunant, fondateur du mouvement de la Croix-Rouge internationale