Véritable icône de la Première Guerre mondiale, l’infirmière, «l’Ange blanc» qui soigne et réconforte le soldat blessé, constitue un maillon essentiel du Service de Santé en guerre. Dans l’ombre du médecin et du chirurgien, elle assure les soins quotidiens des blessés et parfois les accompagne dans leurs derniers moments.
Dès les premières semaines de la guerre, de nombreuses femmes rejoignent les rangs des infirmières comme professionnelles ou bénévoles.
Toutes n’ont pas le même statut et l’on peut ainsi distinguer trois grandes catégories d’infirmières en service entre 1914 et 1918 :
- Les infirmières professionnelles : peu nombreuses, elles ont été formées avant-guerre et travaillent dans les hôpitaux civils et militaires.
- Les infirmières temporaires : elles se sont engagées pour la durée de la guerre et six mois au-delà.
- Les infirmières de la Société de secours aux blessés militaires, de l’Association des dames de France ou de l’Union des Femmes Françaises : Ces trois sociétés, affiliées à la Croix-Rouge, assurent une formation accélérée afin de permettre à ces femmes d’exercer la fonction d’infirmière dans les hôpitaux de l’intérieur. Ce sont les plus nombreuses. En 1918, elles sont plus de 70 000 à avoir intégré ces sociétés.
Les infirmières bénévoles
Ce sont des femmes indépendantes, françaises, ou étrangères mais aussi des membres des congrégations religieuses. Bien que considérées comme non combattantes, la Croix-Rouge rappelle que 105 infirmières ont été tuées lors de bombardements d’hôpitaux et que 246 sont mortes de maladies contractées durant leur service.