Des femmes au contact direct des blessés : les infirmières

Véritable icône de la Première Guerre mondiale, l’infirmière, «l’Ange blanc» qui soigne et réconforte le soldat blessé, constitue un maillon essentiel du Service de Santé en guerre. Dans l’ombre du médecin et du chirurgien, elle assure les soins quotidiens des blessés et parfois les accompagne dans leurs derniers moments.

Carte postale humoristique de Griff. 1917 – Coll. Eddy Oziol
Le mariage avec une infirmière fait partie des fantasmes qui animent de nombreux soldats privés de présence féminine par la guerre. Lorsque ces unions existent, elles concernent surtout les officiers.
Blessé en traitement photographié en studio avec son infirmière. 1915 – Coll. Eddy Oziol
Bien qu’interdits par les règlements, les rapprochements entre blessés et infirmières apparaissent tout au long du conflit sous la forme d’échanges de correspondances, d’amitié, voire de mariages.
Carte postale patriotique. 1914 – Coll. Eddy Oziol
Carte postale patriotique exaltant le courage et le dévouement des infirmières, 1914. Celle-ci soigne indistinctement des soldats français, anglais et allemand

Dès les premières semaines de la guerre, de nombreuses femmes rejoignent les rangs des infirmières comme professionnelles ou bénévoles.
Toutes n’ont pas le même statut et l’on peut ainsi distinguer trois grandes catégories d’infirmières en service entre 1914 et 1918 :

  • Les infirmières professionnelles : peu nombreuses, elles ont été formées avant-guerre et travaillent dans les hôpitaux civils et militaires.
  • Les infirmières temporaires : elles se sont engagées pour la durée de la guerre et six mois au-delà.
  • Les infirmières de la Société de secours aux blessés militaires, de l’Association des dames de France ou de l’Union des Femmes Françaises : Ces trois sociétés, affiliées à la Croix-Rouge, assurent une formation accélérée afin de permettre à ces femmes d’exercer la fonction d’infirmière dans les hôpitaux de l’intérieur. Ce sont les plus nombreuses. En 1918, elles sont plus de 70 000 à avoir intégré ces sociétés.

Livret de dame infirmière de la SBM – Coll. Eddy Oziol Livret d’infirmière de l’UFF – Coll. Eddy Oziol Musette d’une infirmière de la Croix-rouge française – Coll. Eddy Oziol
Coiffe d'infirmière en tenue de sortie, 1918 – Coll. Eddy Oziol Coiffe d'infirmière en tenue de service, 1915-1916 – Coll. Eddy Oziol
Carte d’identité de mademoiselle Chevillon, infirmière à l’hôpital auxiliaire rue du Fort Louis, Union des femmes de France – Coll. Eddy Oziol

Les infirmières bénévoles

Ce sont des femmes indépendantes, françaises, ou étrangères mais aussi des membres des congrégations religieuses. Bien que considérées comme non combattantes, la Croix-Rouge rappelle que 105 infirmières ont été tuées lors de bombardements d’hôpitaux et que 246 sont mortes de maladies contractées durant leur service.

Médailles et insignes portés par les infirmières
Société française de secours aux blessés militaires avec l’insigne spécial des infirmières Association des dames Françaises Union des femmes de France
Médailles attribuées par les principales sociétés de secours aux blessés (SBM, ADF, UFF) aux infirmières françaises méritantes – Coll. Eddy Oziol
Charlotte Maître

Charlotte Maître est une des infirmières les plus décorées pour services exceptionnels pendant la Première Guerre mondiale.

Portrait, médailles et documents de Charlotte Maître - Coll. Eddy OZIOL