Des hommes au contact des blessés et des malades : brancardiers, infirmiers et aumôniers

Le quotidien des blessés et des malades est pris en charge, du champ de bataille aux hôpitaux de l’intérieur, par un personnel médical qui va lui assurer des soins de natures différentes tout au long de la chaîne d’évacuation.

Les brancardiers

Brassard réglementaire de brancardier régimentaire, 1914 – Coll. Eddy Oziol Les brancardiers font partie du personnel régimentaire. Ils sont choisis parmi les musiciens et ouvriers des unités et accompagnent les combattants jusqu’aux premières lignes. Lors des combats, leur mission consiste à transporter les blessés vers les postes de secours après avoir aidé le soldat touché à appliquer son pansement individuel s’il est incapable de le faire lui-même. Ils ne sont pas neutralisés par le brassard de la Croix-Rouge et portent un modèle spécifique.

Groupe de brancardiers divisionnaires en tenue de campagne. Janvier 1915. Le chien sanitaire au premier rang est utilisé pour retrouver les blessés sur le champ de bataille – Coll. Eddy Oziol Larousse médical illustré de guerre par le Docteur Galbier Boissière (source : BNF Gallica)

Larousse médical illustré de guerre par le Docteur Galbier Boissière (source : BNF Gallica) Ils sont parfois accompagnés par des chiens sanitaires qui aident à retrouver les blessés sur le champ de bataille. Il existe également des Groupes de Brancardiers Divisionnaires équipés de brouettes porte-brancards et de voitures hippomobiles ou automobiles. Ces GBD sont engagés lors des offensives pour développer les capacités de brancardage des unités mais également pour jouer le rôle de fossoyeurs.

Larousse médical illustré de Guerre par le docteur Galtier-Boissière, 1917 - Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque Nationale de France

Les infirmiers

Ecusson d’infirmier militaire, 1914-1918 – Coll. Eddy Oziol Livret d’instruction de base de l’infirmier militaire, 1916 – Coll. Eddy Oziol On distingue deux catégories d’infirmiers militaires :
  • les infirmiers d’exploitation destinés aux gros travaux (manutention…)
  • les infirmiers de visite qui bénéficient d’une instruction technique, tant administrative que médicale, qui leur permet d’être de précieux auxiliaires des médecins.
Hygiène hospitalière, asepsie et antisepsie chirurgicales, petite chirurgie, thermométrie, hydrothérapie, bandages, massages sont au programme de l’instruction de l’infirmier militaire de 1916.

Exercice de déchargement de blessés d’un train sanitaire par les hommes de la 12ème section d’infirmiers militaires, 1914 La majorité des infirmiers sont affectés dans les hôpitaux, les magasins et les directions car ils sont souvent classés inaptes au service armé. Avec le prolongement de la guerre et la volonté d’assurer un maximum de soins au plus près de la ligne de feu une partie de ces infirmiers se retrouve dans les régiments sur le front.

Les aumôniers

Aumôniers catholiques de retour d’une visite des tranchées, 1916 – Coll. Eddy Oziol Les prêtres et religieux, pasteurs et rabbins jugés aptes au service armé sont affectés comme combattants ou aumôniers dans les régiments ou les divisions.
Ceux versés dans le service auxiliaire rejoignent le Service de Santé en tant qu’infirmiers ou brancardiers. Leur tâche consiste à accompagner, réconforter et apporter aux soldats un soutien moral et spirituel.