La mobilisation de la médecine aux armées comporte de nombreux aspects matériels et administratifs qui sont pris en charge par les pharmaciens et les officiers d’administration du Service de Santé.
Les pharmaciens
Au début de la guerre, les stocks de médicaments et de pansements se trouvent essentiellement dans les unités.
Prévus pour trois mois, ces « approvisionnements de guerre » sont épuisés en trois semaines suite à la violence des combats.
L’ingéniosité des pharmaciens militaires et la multiplication par dix du personnel civil travaillant à la Pharmacie Centrale des Armées à Paris permettent de sortir rapidement de cette situation catastrophique. La PCA et la Réserve des médicaments à Marseille voient leur capacité à répondre aux besoins des armées développée par la création d’autres établissements centraux à travers toute la France.
Avec l’enlisement du conflit le rôle des pharmaciens se diversifie.
Aux fonctions traditionnelles s’ajoutent celles effectuées en relation avec les services de l’Intendance sur l’alimentation (pain de guerre…) et du Génie (aménagement des cantonnements).
Le rôle des pharmaciens est particulièrement important dans la guerre chimique : identification, fabrication et mise en place de mesures de prévention contre les gaz toxiques.
En créant des modèles de masques à gaz toujours plus performants, ils assurent la protection de millions de combattants.
Les officiers d’administration du SSA
Devant l’importance des flux d’évacués, de personnels et de matériel, les officiers d’administration du Service de Santé des Armées ont un rôle particulièrement important. En plus des approvisionnements divers de toute unité médicale, ils assurent l’enregistrement des entrées et des sorties, que ce soit dans les ambulances sur le front ou dans les hôpitaux de l’intérieur. Ils assurent également la rédaction et la conservation des documents qui permettent aux blessés de prétendre à une réparation de l’Etat (réforme, pension). Ils doivent aussi établir les actes de décès, faire creuser les tombes et renvoyer aux services des successions militaires les objets personnels des défunts.